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CIRCULEZ, JEUNESSE !

L’association Tambour battant organisait cette semaine une formation, à Mulhouse, pour des « travailleurs de jeunesse » issus de neuf pays européens. Objectif : créer des réseaux, échanger des expériences et faire émerger des projets.

Article de Frédérique Meichler paru dans le Journal L’Alsace le 7 mai 2017 • www.lalsace.fr

« Nous sommes très engagés dans ce partenariat avec Tambour battant et très heureux de travailler sur la question de la mobilité. Nous essayons de faire tout ce qui est possible pour permettre aux jeunes Mulhousiens de circuler dans d’autres pays , explique Dominique Herrada, chef du service jeunesse à la ville de Mulhouse. C’est une réalité, les jeunes d’ici ont moins de possibilité. Pourtant, la mobilité est très importante, pour trouver plus facilement un travail, acquérir des compétences… C’est formateur de se confronter à d’autres cultures, à d’autres façons de faire, à d’autres vécus. »

Mohamed Yahiaoui a coordonné la formation proposée par Tambour battant cette semaine, au campus de la Fonderie à Mulhouse. Photo L’Alsace / Darek Szuster




20 participants, neuf pays

Ce mercredi matin dans une salle du campus de la Fonderie, ce sont les acteurs mulhousiens de la promotion du SVE qui s’expriment, devant une vingtaine de « travailleurs de jeunesse » issus de neuf pays (France, Lettonie, Slovénie, Portugal, Italie, Espa-gne, Allemagne, Belgique, Rouma-nie). Mohamed Yahiaoui, permanent de Tambour battant et coordinateur de la formation, donne un coup de pouce pour la traduction en anglais, seule langue commune à tous. Autre structure présente, l’internat du Centre régional sportif, qui accueille actuellement 45 jeunes âgés de 14 à 21 ans et bénéficie de deux SVE. « Ces volontaires ont un rôle dans l’accompagnement et la surveillance des jeunes, ils les aident à faire les devoirs, organisent des sorties, sont là aussi pour être à leur écoute , explique son directeur, Sébastien Mayer. Nous cherchons des volontaires qui ont un minimum d’expérience et de maturité pour s’occuper d’adolescents… » Parmi les asso-ciations recrutant beaucoup de SVE – ou son équivalent national, le service civique –, Old School, organisme d’éducation populaire qui chapeaute la radio MNE (éducation aux médias) ou La Vitrine (soutien aux créateurs locaux), l’association Sahel Vert (insertion de la jeunesse et travail sur l’accueil des réfugiés).

La formation proposée par Tambour battant s’intitulait « Le SVE, entre quantité et qualité, le rôle des promoteurs ». Eric Mercklin, directeur de Tambour battant, explique le travail de son association créée en 2000 et implantée à Mulhouse depuis 2013. « Notre vocation, c’est la promotion de la culture en général. Cela passe notamment par les échanges de jeunesse en Europe. Il y a le SVE mais aussi d’autres actions. Récemment, par exemple, on a organisé un stage rassemblant des jeunes gens de plusieurs pays autour d’un projet musical… »

Un agrément Erasmus +

Tambour battant bénéficie de l’agrément de l’Agence Erasmus + France, pour la promotion des SVE. La qualité de l’accompagnement, thème central de la formation, est évoquée en ateliers, avec divers interlocuteurs… « Ce sont des apprentissages non-formels , indique Eric Mercklin. On n’est pas dans un enseignement académique ou un cours universitaire. On propose aux gens de réfléchir à la place des SVE dans les structures, au tutorat, à la dimension interculturelle, aux compétences acquises, à l’évaluation… »

La durée d’un SVE est variable, de deux semaines à douze mois. Les associations peuvent faire appel à des SVE, mais aussi les collectivités et les entreprises, « à condition que ce soit des entreprises d’économie sociale et solidaire » , précise le directeur. L’essentiel du recrutement se fait dans le mouvement associatif et les collectivités territoriales. Comment peut-on s’assurer qu’une structure ne se serve pas de SVE comme d’une main-d’œuvre bon marché ? « C’est très encadré, on ne peut pas confier à un SVE une tâche qui relève d’un salarié. Il y a des engagements à respecter, il faut être accrédité pour accueillir un SVE… De toute façon, si le jeune n’est pas bien accueilli, il ne reste pas ! »

Parfois une vocation

Dans le secteur public, on trouve quelques SVE mulhousiens dont Dario, 23 ans, intégré au service jeunesse de la ville de Mulhouse, originaire de Massa Marittima, en Toscane. Pour lui, cette expérience très fructueuse débouche sur un projet professionnel : « Je voulais apprendre le français et faire un SVE dans le domaine de la jeunesse. J’ai travaillé en périscolaire, j’ai décidé de passer mon Bafa, je veux poursuivre après, préparer un CAP petite enfance, pour travailler avec des petits, et rester en France. J’ai énormément de liberté d’initiative, dans mon SVE, la possibilité de mener des projets personnels, beaucoup de contacts… » Avant cela, Dario était… musicien et chanteur. Des compétences qu’il a largement utilisées en organisant, entre autres, des ateliers musicaux avec les enfants.

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