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Live /// Fleurs indiennes chimiques pour indie-rock électro-électrique

Les Bhopal’s Flowers, groupe atypique dans le paysage musical local, seront demain pour un showcase à la Vitrine et mardi, avant Jim Jones Review, au Noumatrouff. Rencontre…

En regardant le « Jumbo Pack » de leur premier album, The Jet Lagged session, puis leur clip vidéo et en leur demandant pourquoi ils s’appellent Bhopal’s Flowers, on se dit que ces drôles de cocos ont un gros problème avec les produits chimiques… Forcément, prendre pour nom de groupe un drame humain en Inde (la catastrophe de Bhopal, avec l’explosion d’une usine de pesticides en décembre 1984), faire un clip dans un hôpital psychiatrique et mettre des bonbons qui ressemblent à des médocs dans une pochette d’album, cela peut laisser songeur. Mais la mise en scène est plutôt bien trouvée, pour un groupe assez incroyable.

Tout commence par Lionel, le chanteur poète du groupe. Il traîne ses guêtres en Inde, se pose à Montréal pendant deux ans, avant de revenir faute de papiers à Mulhouse. La musique, c’est son truc. Comme il compose chez lui des morceaux, il se dit : pourquoi ne pas remonter un groupe. Normal, il a déjà joué dans de nombreux bands. Il en parle à son pote guitariste Eric, puis au bassiste Laurent, et la mayonnaise prend vite forme. « C’est vrai que l’on avait joué ensemble dans différents groupes, explique Lionel. Je voulais remonter un projet et tout est allé très vite. On peut dire qu’on a eu de la chance… »

Setâr et sitar

Très vite : c’est un euphémisme. Le groupe n’est même pas encore totalement formé qu’il y a déjà une liste de concerts programmés, un clip vidéo en gestation et un album à finir. Jérémie, à la batterie, embarque dans le navire qui récupère également au passage Marlène, accessoiriste sur le tournage de Hey Doc ! I’m sick, i’m sick, et xylophoniste dans les concerts. Vous rajoutez pour les lives Séb au saxo et Octave à la trompette et le tour est joué.

Mais au fait, c’est quoi le style des Bhopal’s Flowers ? « Moi j’ai des influences rock, musiques indiennes et iraniennes et électro, remarque Lionel. Je voulais mélanger le tout. Cela donne une indie-rock un peu électrique et énergique. » On peut voir ça comme ça. Et pour le côté iranien, l’anecdote est assez drôle pour être racontée : « En fait, je cherchais une sitar, un instrument indien. Je pensais en avoir trouvé une, mais en fait c’était une setâr, un instrument ressemblant mais d’Iran. Je me suis intéressé à cette musique. » En tous les cas, pour un album fait à l’arrache, à la maison, le son est plutôt bon… même très bon.

Si vous voulez découvrir ce groupe, rien de plus simple. Certains ont pu le faire hier soir à la Laiterie à Strasbourg. D’autres pourront le faire demain, lors d’un showcase de 18 h à 19 h à la Vitrine de Mulhouse — où non seulement ils joueront, mais en plus présenteront leur clip — ou mardi, en première partie de Jim Jones Review au Noumatrouff dès 20 h. Et si vous n’avez pas le temps d’aller y faire un tour, vous pourrez toujours vous rattraper en achetant leur premier album sur leur page Myspace, www.myspace.com/bhopalsflowers. Leur premier, car un deuxième est déjà en marche et il devrait sortir en mars. Les Bhopal’s Flowers n’ont vraiment pas envie de perdre du temps.

Y ALLER

Vendredi 7 octobre, de 18 h à 19 h, la Vitrine, avenue Kennedy à Mulhouse

mardi 11 octobre, à partir de 20 h, au Noumatrouff, rue de la Mertzau à Mulhouse.

(article paru le le 06/10/2011 dans le quotidien régional L’Alsace – photo Denis Sollier)


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