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Photo du rédacteurJean-Luc Wertenschlag

Clichés hors scène

La vitrine – Philip Anstett expose ses ‘’Portraits crachés’’ – Mulhouse

Le photographe mulhousien Philip Anstett donne une seconde vie à ses clichés. Des portraits d’artistes insolites photographiés entre 1995 et 1997 au Jazz festival de Mulhouse, devenu aujourd’hui Météo. Il expose à la Vitrine jusqu’au 24 août.

Un solo de batterie sur une poubelle, parc de la Commanderie à Rixheim, signé Han Bennink, une simulation de lancer de javelot avec trombone made in Glenn Ferris ou encore un morceau d’air violoncelle avec Ernst Reijseger installé dans une poubelle…

Une aventure qui a duré trois ans

Une série de douze photos inédites signées Philip Anstett. La photo de concert, il connaît. Il en a fait des tas pour les ‘’canards’’ dans lesquels il a travaillé, dont bien sûr les Dernières Nouvelles d’Alsace. Mais ce qu’il préfère, ce sont ces moments privilégiés. En dehors de la scène. Une aventure de trois années. « Ces clichés sont issus d’un challenge qu’on n’avait pas vraiment fixé, en fait, se souvient le photographe. Paul Kanitzer était à l’époque directeur du Jazz Festival à Mulhouse. Il a m’a mis en contact avec les artistes. La contrainte était qu’ils me donnent un peu de leur temps et de les laisser poser comme ils le souhaitaient. Cela donne de chouettes instants, même si cela se faisait un peu dans le speed avant concert ou juste après, lorsque l’artiste sort, lessivé de sa prestation. J’utilisais un film de dix vues par portrait. Après les concerts, je passais ma soirée dans mon labo photo, à développer les négatifs. J’accrochais ces portraits à l’Espace 110 à mesure que passaient les artistes. »

Aujourd’hui, Philip Anstett donne une seconde jeunesse à ces images. Des photos que lui-même a redécouvert pour l’exposition à la Vitrine. « Je n’avais pas envie de sortir les mêmes tirages que ceux que j’avais déjà pu exposer, explique le photographe. Sur les douze exposés à Mulhouse, six, n’ont jamais été montrés. Ce sont les clichés réalisés en 97.

« J’ai choisi des films numériques »

Des images remises au goût du jour. « J’ai numérisé les négatifs, j’ai choisi des filtres numériques pour leur donner un aspect plus contemporain et je les ai tirés à l’imprimante, raconte Philip Anstett. J’ai un film par artiste. Je n’ai pas non plus ressorti les mêmes photos que celles choisies à l’époque. »

Une exposition qui a donné quelques idées au Mulhousien… « J’ai la tête en plein dedans. Je m’amuse à scanner d’anciennes photos. Jusqu’à maintenant, je les publiais sur les réseaux sociaux. À force de me le dire, mes amis m’ont convaincu de faire un bouquin. Il sera publié aux éditions Médiapop. Il sera découpé en plusieurs parties : rock before instagram, friends before instagram, avec des clichés de vacances, de fêtes de l’époque et life before instagram, une partie sur mes voyages. »

Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour le 24 août, jour de finissage à la Vitrine, avant le coup d’envoi, le lendemain, du festival Météo.


Philip Anstett donne une seconde jeunesse à ses portraits d'artistes insolites pris hors scène pendant trois ans, entre 1995 et 1997, au Jazz Festival de Mulhouse. PHOTO DNA - Emilie Jafrate

Philip Anstett donne une seconde jeunesse à ses portraits d’artistes insolites pris hors scène pendant trois ans, entre 1995 et 1997, au Jazz Festival de Mulhouse. PHOTO DNA – Emilie Jafrate


(article paru dans les DNA le 13 août 2015 • www.dna.fr)

Voir également l’article de L’Alsace sur notre page facebook ou sur le site du journal.

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