Article paru dans le Journal L’Alsace le 21 août 2007 Suite et fin de l’aventure japonaise de La Vieille École, avec un concert donné dimanche soir que les Mulhousiens, comme les Japonais, ne sont pas près d’oublier…
On avait quitté La Vieille École à Fukuoka, juste avant leur départ pour l’île de la salsa, lieu du 11e festival de musique caribéeenne où les Mulhousiens devaient jouer dimanche soir. « Une île de rêve », dixit Jesers, chanteur de la Vieille École. Après le ferry, « un van nous conduit vers nos bungalows : de petites habitations locales typiques situées à un kilomètre de la plage et au pied de collines couvertes de fleurs ».
Le festival débute samedi. « 1500 personnes, des stands partout en bord de plage, deux scènes — une petite et une beaucoup plus grande. Les groupes s’enchaînent. L’organisation est impressionnante de rigueur, les gens chaleureux et l’ambiance, folle ! » Les Mulhousiens profitent de cette première journée pour tester la température de l’eau, la souplesse du sable nippon et pour faire connaissance avec les autres groupes à l’affiche du festival. Réveil dimanche à 8 h 30 pour les balances, toujours « sous un soleil de fou ». À 15 h 30, l’heure de gloire est arrivée. La Vieille École entre en scène, après une présentation plus qu’élogieuse du présentateur. « Le concert démarre en trombe. On n’a rien compris, raconte Jesers. Une ambiance de dingue, tout le monde avec le sourire et cette île japonaise qui se met à ressembler à la République dominicaine ! ».
Pas sûr que le public comprend quand Jesers s’adresse à lui en japonais, mais la musique se passe de traduction. « Ça saute dans tous les sens. Quand on attaque Limité on gars, le morceau qui tournait sur les radios locales, c’est l’explosion. Le public hurle. L’organisateur du festival arbore un grand sourire. À la fin du concert, il nous a serré dans ses bras. Nous, on l’a remercié pour sa confiance et remercié François pour ce moment hors du temps ». Car La Vieille École a fait un tabac : « Le public n’a bougé comme ça pour aucun autre groupe. On nous a même dit qu’on avait volé la vedette à Oscar Leon ! » Suit une séance de dédicace et surtout de photos — on n’est pas au Japon pour rien ! — qui va se poursuivre jusqu’à deux heures du matin. Le public japonais s’arrache les T shirt, CD et DVD ramenés par François et n’arrive pas à comprendre pourquoi les Français ne font pas pareils en France ! Quant à la directrice adjointe de l’institut franco-japonais, qui s’est mobilisé pour faire venir La Vieille École au Japon, elle a contacté le groupe pour un projet au Liban et en Palestine. Les Mulhousiens n’ont pas fini de faire école…
Propos recueillis par Anne Schurrer
La Vieille École sur la scène du festival caribéen à Nokonoshima.
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