L’artiste Marina Krüger était présente jeudi dans la boutique associative « La Vitrine » pour présenter ses œuvres qui seront désormais disponibles à la vente.
Elle a un sourire radieux, presque enfantin et pourtant les œuvres de Marina Krüger laissent souvent place à une ambiance hostile.
Diplômée des beaux-arts à l’école du Quai il y a deux ans, la plasticienne partage son temps entre ses projets personnels et ses activités professionnelles. Sa collaboration avec La Vitrine, elle la considère comme une réelle opportunité dans son parcours : « C’est la première fois que j’expose ici. Je suis contente, ça m’offre une bonne visibilité ».
Un travail minutieux, parfois même fastidieux de plusieurs mois, a été nécessaire pour réaliser ses modèles. Elle les appelle « mines de verre », ces sculptures créées à l’aide de bris de verre et de miroirs. Marina Krüger préfère que l’on parle d’installation : « J’ai amené ici les plus petites sculptures, la surface du magasin n’est pas assez grande pour tout installer. C’est un peu un aperçu de ce que je fais ! ».
Pour l’heure, pas encore de site internet dédié ni d’atelier, la jeune femme fait tout chez elle. Entre attraction et répulsion
Les quelques curieux passés voir le travail de la plasticienne tombent dans le panneau : « J’étais sur le point de toucher c’est si beau ! », s’exclame une cliente. L’artiste tire satisfaction de cette remarque : « Je travaille essentiellement sur la notion de dualité entre attraction et répulsion. C’est récurrent dans tout ce que je fais, même quand je ne pars pas dans cette direction à la base », confie celle qui est aussi intervenante dans les collèges et les structures sociales.
Comme pour prolonger son travail, elle a posé pour Marie Hibon, photographe qui a immortalisé ses œuvres dans une série de quatorze instantanés eux aussi disponibles à la vente.
« Les clichés sont uniques », glisse-t-elle. Avant d’ajouter : « Je veux aussi rendre les gens attentifs aux dangers et à l’interaction entre le corps et les menaces qui l’entourent. Quand on approche les sculptures, on est tenté de s’oublier, de toucher. L’aspect visuel est trompeur ici ».
La ville de Guebwiller lui a récemment confié la mission de tirer le portrait du célèbre céramiste alsacien Théodore Deck en 70 exemplaires. « Ce sera le cadeau de mariage de la mairie de Guebwiller à la fin de la cérémonie », confie la jeune femme qui n’a pas le temps de s’ennuyer et devient très sollicitée.
Du 10 au 18 août à La vitrine, 53 avenue Kennedy à Mulhouse. Pour plus d’informations : marinakruger@live.fr
(article paru dans les DNA le 8 août 2012 • www.dna.fr)
Les mines de verre de Marina Krüger coûtent entre 35 et 60 euros. Photo DNA — sehla bougriou
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