L’exposition "La fille aux tampons" d’Anne Zimmermann démarre aujourd’hui à La Vitrine et restera en place jusqu’au 26 novembre. Le vernissage de l’exposition se déroulera le samedi 2 novembre à 17h30.
Entre sculptures, dessins, écriture et performances, Anne Zimmermann s’interroge sur le monde dans lequel elle évolue en remontant à sa source. En créateur démiurge, elle tente de redistribuer les cartes pour nous entraîner à l’aube d’une nouvelle ère dans laquelle les molécules auraient effectué d’autres rencontres et assemblages. Terre, animaux, végétaux, les genres se mélangent pour se ré-inventer. Les créatures qui en résultent soulignent le caractère monstrueux de la nature, bien loin de l’aspect tranquille et joli sous lequel la publicité tend à nous le présenter. Anne Zimmerman présente également les nombreux textes conçus pour ses performances. Elle a réuni ces écrits dans un opus dont le titre “Peau et truie", sous forme de calembour polysémique, nous fait comprendre immédiatement l’ironie de l’auteur sans dissimuler la précision de son langage et son vrai sens poétique. Ses différents axes de travail sont évoqués au fil des chapitres, de la nature aux dieux, en passant par Paula Orpington, (la poule dans la peau de laquelle Anne Zimmermann s’est glissée pendant plusieurs année), et aussi la fille, la famille, l’artiste,…Une écriture sarcastique, crue et parfois cruelle, qui n’épargne ni le lecteur ni l’auteur. Entre humour et réalisme, cet art grinçant révèle une souffrance évidente de la perte d’idéaux. Anne Zimmermann écrit à la fin de l’opus qu’elle aurait pu l’intituler "Des-illusions".
Texte de Sylvie de Meurville.
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