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Photo du rédacteurJean-Luc Wertenschlag

Exposition « Des petits moments suspendus entre deux notes »

C’est en images qu’a été lancé, lundi soir, le noyau dur du festival Météo, avec une exposition de quatre photographes qui ont suivi de nombreuses éditions de cette manifestation.

C’est presque un paradoxe : comment se fait-il que la musique soit si visuelle ? C’est la question qu’on est en droit de se poser en contemplant la (trop) petite exposition proposée par la Vitrine, « Vingt ans de jazz à Mulhouse ».

Lundi soir, à la veille du lancement de la partie contondante du festival Météo, c’est au son de l’harmonie Espérance de Saint-Coin que le vernissage s’est déroulé en présence des quatre photographes exposés : Darek Szuster, Pierre Chinellato, Sébastien Bozon et Philippe Anstett. Quatre spécialistes de l’image qui suivent le festival de musiques improvisées de Mulhouse depuis des années.

« Cette image a une histoire »

« J’essaie de saisir des petits moments suspendus entre deux notes, commente Darek Szuster. J’ai toujours le sentiment d’être seul face aux musiciens dans ces instants de silence… » Et cela donne, entre autres photos, un grand portrait du violoncelliste Tom Cora, un ancien habitué de Jazz à Mulhouse décédé en 1998. « Cette image a une histoire. C’est un concert de Tom Cora qui a été pour moi l’élément déclencheur, c’est par l’image que je suis venu à la musique. Ce portrait, Tom Cora m’en avait demandé un tirage, mais il est décédé avant d’avoir pu le voir. »

Chacune des photos noir et blanc de Darek Szuster ou de Pierre Chinellato semble porter ce type d’histoires partagées, de complicité tendre. Jusqu’à cette image de Darek Szuster où, comme en miroir, se découvre la grande famille des photographes du festival en plein travail.

Le diaporama de Sébastien Bozon fait pénétrer dans l’intimité de trois groupes que le photographe a suivis plusieurs jours durant. « J’ai voulu travailler avec des focales fixes, au 35 ou 50 mm, sans téléobjectif, pour être au plus près des musiciens, presque au contact. » Et la trentaine d’images – soigneusement sélectionnées – qui se succèdent fait la preuve de la complicité permanente d’un regard bienveillant.

La mosaïque d’Adrien

Quant à Philippe Anstett, il propose un clin d’œil facétieux et appuyé à Adrien Chiquet, directeur en partance du festival Météo. Il a réalisé une grande mosaïque en quatre panneaux avec toutes les photos du festival qu’il a prises depuis qu’Adrien Chiquet le dirige, le tout dessinant un portrait dudit Adrien.

De l’espièglerie au recueillement, du geste saisi au vol au soupir savamment figé, la grâce des images donne le ton d’un festival hors normes. Et de photographes qui ne le sont pas moins.

y aller 

La Vitrine, 53 avenue Kennedy à Mulhouse, jusqu’au 22 septembre, du mardi au samedi de 11 h à 19 h.

Les photographes du festival Météo forment une grande famille, dont on peut retrouver une partie du travail à la Vitrine (photo Dom Poirier)

(article paru le 22/08/2012 dans le quotidien régional L’Alsace • par Olivier Chapelle • www.lalsace.fr)


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