L’association Old School a mené l’enquête auprès d’une cinquantaine de ses congénères. Objectif : faire un état des lieux et imaginer un futur possible pour ce secteur.
C’est la première « oeuvre » publique de l’association Old School. Présidée par Jean-Luc Wertenschlag (ex-Noumatrouff), cette association de soutien et de promotion du groupe La Vieille École, née en 2000, a progressivement élargi son champ d’action. Aujourd’hui, elle compte un salarié, Franck Richard, et milite pour la création d’un centre de ressources pour les musiques actuelles. Un projet en gestation depuis plusieurs années au sein de la fédération Hiéro Mulhouse. Le « pavé » (4 cm d’épaisseur) récemment présenté par l’association constitue une première pierre à la construction de cette réflexion. Intitulé Les musiques actuelles en Alsace volume 1 (ce qui laisse présager une suite), ce document présente les résultats de l’enquête menée six mois durant avec le concours de deux étudiants en administration et gestion des entreprises culturelles, Catherine Ferdi et Jérémie Zindy. Une cinquantaine d’associations du sud Alsace, représentatives de la diversité du secteur, ont été interrogées. Parmi elles, de « grosses structures » comme le Noumatrouff et Jazz à Mulhouse – les rédacteurs n’ont d’ailleurs pas résisté à faire la comparaison choc entre leurs deux budgets ni à souligner qu’ils auraient aimé faire la même chose avec celui de la Filature « mais elle ne nous a pas répondu ». Ont aussi été interrogées des associations de taille moyenne « qui perçoivent ponctuellement des subventions et peuvent s’appuyer sur une bonne équipe de bénévoles » et des associations constituées des seuls membres du bureau, « sans subvention et avec quelques personnes motivées ».
Des manques
« Même s’il y a une grande disparité de situation, ce qui ressort d’abord, c’est un manque de moyens, financier mais aussi en nombre de bénévoles, un manque d’information et de dialogue inter-associations », résume Jean-Luc Wertenschlag. Autre constat : « Les musiques actuelles ont encore parfois une mauvaise image auprès de certains », et notamment les institutions. « Des tensions apparaissent bien souvent avec les municipalités aussitôt qu’un projet se concrétise. L’image de dilettante qui suit le milieu associatif musical n’a pourtant pas lieu d’être. Tous se démènent pour aller de l’avant, construire et établir leur dessein ». Le document s’intéresse aux rapports (plutôt positifs) entre associations et Noumatrouff/scène de musiques actuelles, aux associations de musiciens et s’interroge sur la représentation, dans le secteur, des « minorités ». L’enquête propose également des entretiens avec des acteurs culturels (principalement mulhousiens) et s’achève sur un annuaire des associations du sud Alsace, du grand Est et de la Suisse voisine.
A.SC.
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