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Photo du rédacteurJean-Luc Wertenschlag

Mulhouse, la ville du futur selon Mabuseki

Nicolas Horber, alias Mabuseki, est la cheville ouvrière du tout nouveau festival « Mulhouse, city of the future », qui a lieu aujourd’hui et demain au Noumatrouff. Interview.

Programmateur pendant quatre ans de la radio en ligne Warum net experience, Mabuseki y a contracté le virus des musiques étranges et énervées, qui s’exprime dans ces deux jours de festival. Ce « Milhüser wackes » dans l’âme poursuit ses aventures en activiste global des sons électroniques, entre autres.

Pourquoi appeler ce festival « Mulhouse City of the future » ? C’est sûr qu’on ne se tourne pas vers le passé. Si on regarde un peu ce qui se fait actuellement à Mulhouse en musique, en terme de soirées organisées, il y a quelques nouveaux endroits dans la ville, c’est positif, donc on regarde vers demain. C’est aussi une manière de dire qu’il y en a ras-le-bol des gens qui râlent tout le temps à propos de la ville. Ils voient « Mulhouse, city of the future », ils râlent… Ils n’ont peut-être pas envie d’avancer. C’est aussi un titre ironique, bien sûr : ne plus passer ses vacances à Ibiza, mais à Mulhouse… On pose la question du futur de la ville et on est curieux d’avoir les réactions des gens.

D’où vient l’envie de présenter ce genre de musiques « garage » ? C’est un peu la suite de la soirée « Mulhouse city sex » qu’on a faite en décembre à Strasbourg avec les groupes d’ici, Mutant pillow, Denum, Harry poppers. Il y aura peut-être une suite cet automne, ailleurs. Des liens se sont créés avec les groupes strasbourgeois The normals, Mil mascaras, qui jouent vendredi. J’ai eu envie de programmer des choses qui se font aujourd’hui : le futur, c’est maintenant… J’ai appelé les soirées « rock garage » et « disco garage » parce que ce sont des musiques qui ne sont pas surproduites, avec une esthétique brute et pas mal d’humour. C’est aussi le fruit de quatre années de programmation sur la web radio WNE, de la musique électronique dans un esprit rock, des prestations scéniques explosives. Il y aura aussi une décoration spéciale faite par Calibom transit, des Mulhousiens de Paris.

Que manque-t-il à Mulhouse pour être vraiment la ville du futur ? Un peu d’optimisme peut-être. Il y a des initiatives qui sont prises, comme le Stammtisch ou d’autres, ça commence à bouger un peu. Mais en distribuant des tracts pour ce festival rue du Sauvage, j’ai expliqué la musique du festival à plein de gens, des jeunes notamment, et je me pose une question : où ont lieu les concerts hip hop à Mulhouse ?

Y ALLER Vendredi 23 juin et samedi 24 juin à 22 h au Noumatrouff, 57, rue de la Mertzau à Mulhouse. Tout le programme sur le site www.mcotf.org

Propos recueillis par Thibaut Lemoine

Nicolas Horber propose un festival de groupes décalés et très énergiques.Photo Darek Szuster


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