(article paru dans le quotidien L’Alsace le vendredi 5 décembre 2014 • www.lalsace.fr) Écouter une radio locale, emprunter un vélo du réseau Vélocité, connaître les horaires des séances du cinéma Palace, découvrir le marché de Noël… Et bien plus encore : les applications spécifiquement mulhousiennes dédiées aux smartphones et aux tablettes numériques ne cessent de se multiplier. Tour d’horizon.
L’application IRI, particulièrement ambitieuse, est disponible pour tous les appareils iOS d’Apple ainsi qu’en version Android depuis le 16 octobre dernier. Photo L’Alsace / Dom Poirier
Les plus
Les plus âgés de nos lecteurs (oui, oui, on dit bien les plus âgés), se souviennent peut-être de la vogue des sites web, au milieu des années 1990. Chaque PME, chaque commerce ou presque voulait le sien, et surtout que cela se sache. Cette époque préhistorique des réseaux numériques est bien finie (pensez donc, ni Google, ni Facebook n’existaient encore).
Vingt ans plus tard, nous voilà devant une nouvelle mode : celle des applications dédiées aux smartphones et aux tablettes numériques. Pas n’importe quelles « app » cependant : celles dédiées à un usage local. Un test tout simple permet de mesurer l’ampleur du phénomène : on prend en main un célèbre téléphone orné d’une pomme et on entre le mot-clé « Mulhouse » dans son magasin d’applications (pardon, dans son « app store »). Le nombre de résultats ? 57. Un nombre qui monte même à 100 tout rond sur la boutique Google Play dédiée aux appareils fonctionnant avec le système Android. Il convient tout de même de trier le bon grain de l’ivraie.
Pour commencer, toutes ces « apps » ne sont pas strictement locales. Comme son nom l’indique, World city maps propose par exemple les cartes de nombreuses villes de la planète et non pas juste celle de la cité du Bollwerk. D’autres encore relèvent tout simplement de la publicité, mais plusieurs applications rendent de véritables services et méritent donc qu’on s’y arrête. Sélection non exhaustive (sauf indication contraire, toutes les applications citées sont gratuites). Vie pratique, transports
• IRI. Commençons par une petite nouvelle, et non des moindres. Lancée le 16 octobre dernier sous l’égide de la Ville et de Mulhouse Alsace agglomération (M2A), l’application IRI (pour Itinéraires et repères intelligents) est sans doute l’une des plus ambitieuses de ce panel. Son but ? Vous simplifier la vie, tout simplement. IRI propose entre autres un calculateur d’itinéraires multimodal et transnational (tram, trains, bus, stations Vélocité, etc. : géolocalisation aidant, l’application prend en compte la totalité de l’offre de transports à proximité de l’utilisateur). L’app en question constitue également un guide urbain augmenté, puisqu’elle facilite l’accès aux informations pratiques (horaires de bus ou d’ouverture des commerces, etc.), en particulier grâce au flashage de QR Code (ces petites mosaïques noires et blanches de forme carrée, qui se multiplient dans l’espace public). Enfin, IRI intègre de nombreuses infos utiles aux personnes handicapées (exemple : l’emplacement des places de parking réservées).
• Soléa. Celle-là a déjà plus de deux ans d’existence ( L’Alsace du 1er octobre 2012), mais elle reste un incontournable de la vie citadine. Horaires à tous les arrêts de bus, de tram et de tram-train, calcul de l’itinéraire le plus simple entre deux arrêts prédéterminés, plan du réseau (avec géolocalisation optionnelle de l’utilisateur), mémorisation de l’arrêt préféré. L’appli en question reste toujours aussi convaincante ; encore plus, même, depuis qu’elle intègre la possibilité d’acheter des « M-tickets » – comprenez, des tickets virtuels, achetés « in-app », c’est-à-dire depuis l’app elle-même, à l’aide d’un numéro de carte bleue. En cas de contrôle, il suffit de présenter son écran de smartphone. Gare tout de même à la panne de batterie qui survient en plein voyage !
• Stationnement Mulhouse. Tout est dit en deux mots, ou presque. Si vous n’avez jamais de monnaie sur vous, mais toujours un smartphone en poche, voilà l’appli qu’il vous faut pour régler votre stationnement automobile en surface, en zone verte comme en zone orange. Adieu, PV ! À la première utilisation, il faut entrer son numéro de plaque minéralogique et son numéro de carte bleue (paiement « in app », là encore) ; les fois suivantes, tout étant prémémorisé (mais sécurisé par un mot de passe), c’est encore plus rapide. Pour les rétifs (ou les possesseurs de portables antédiluviens, type Nokia 3310), il est aussi possible de payer par texto.
• Vélocité. Sous cette rubrique, on regroupe non pas une, mais plusieurs apps – We VeloCite, aBike Mulhouse, AllBikes Now, Univélo Mulhouse (0,89 €), etc. – qui proposent toutes grosso modo le même service : localiser la station Vélolicité la plus proche, ainsi que le nombre de vélos et le nombre de places vacantes qui y sont disponibles. Seul hic : hormis l’app AllBikes Now (concoctée par l’opérateur JC Decaux), aucune n’a été capable d’indiquer en temps réel le nombre correct de vélos et d’emplacements disponibles dans une station donnée du réseau Vélocité. Pour des raisons obscures, AllBikes Now est pourtant assez mal notée par ses utilisateurs (1,5/5). Bref, à chacun de faire son choix à l’usage.
• EuroAirport. Au menu, l’ensemble des destinations offertes par l’aéroport de Bâle-Mulhouse, les horaires de départ et d’arrivée, le niveau de remplissage des parkings côté suisse et français, les voies d’accès… etc. Le tout mis à jour en temps réel. Faut-il vraiment qu’on développe ? Tourisme, loisirs
• Étofféeries, Noël à Mulhouse. Cette application-là est toute récente – et pour cause, elle est dédiée au marché de Noël de Mulhouse, récemment rebaptisé Étofféeries ( L’Alsace du 11 novembre). Une fois téléchargée, l’application permet de découvrir les diverses échoppes et animations présentes au sein du marché de Noël. Pour peu qu’on active la fonction géolocalisation, il n’y a plus qu’à se laisser guider pour rejoindre le stand de son choix. Bien vu aussi : les rubriques « Infos pratiques » et « Où manger, où dormir », avec horaires d’ouverture du marché, conseils de stationnement et bonnes adresses.
• Palace Mulhouse. Le cinéma Palace, qui vient de fêter son millionième visiteur ( L’Alsace du 30 novembre), a lui aussi son application dédiée. Une app bien fichue et intuitive, avec les rubriques « Horaires », « À l’affiche », « Prochainement », « Dans l’heure », « Par genre », « Films 3D », « Événements » (par exemple les séances de ciné-club de l’ami Pierre-Louis Cereja), « Tarifs » et « Plan d’accès ». Sans oublier la possibilité de visionner les bandes annonces (mais alors de préférence en wifi ou en 4G, et avec un forfait illimité). Petite précision à propos de la concurrence : une application Kinepolis existe également : la même pour toutes les salles du groupe à travers l’Hexagone.
• Monuments de Mulhouse. Encore une application récente et encore un nom explicite. Là encore, tout repose sur la géolocalisation. D’un mouvement du pouce, nous voilà averti de tous les monuments dignes d’intérêts autour de soi, avec la distance précise qui nous en sépare. Cinq circuits thématiques sont même proposés au promeneur, dont un dédié à l’art contemporain (avec passage obligé par la Kunsthalle de la Fonderie).
• Radio MNE. On en a parlé tout récemment à l’occasion de l’arrivée de Radio MNE sur la bande FM (107.5 MHz) : ça y est, l’application est disponible pour tous les appareils nomades de la marque à la pomme (la version Android est encore dans les tuyaux). Au menu, écoute de l’antenne en direct, podcasts et fil d’actus. Deux autres radios locales disposent aussi de leur « app » dédiée : Cerise FM et Radio ECN.
• Mulhouse TDE. Une autre application très récente (oui, on se répète, on sait). TDE veut dire ici Terre d’expériences. Sœur jumelle de l’appli IRI (au moins dans sa présentation), Mulhouse TDE a été conçue par l’office de tourisme local afin de promouvoir le tourisme industriel. Fait notable, elle est utilisable en trois langues : français, anglais et allemand. Pour le reste, c’est du classique : l’app vous géolocalise et vous indique dans la foulée les lieux d’intérêt situés dans les parages, liés au patrimoine industriel mulhousien. Horaires des visites guidées et répertoire des sites classés par filières complètent le tout. Un ovni pour finir
• KM0. Cette application-là, personne ne pourra vous reprocher de ne pas la connaître. KM0, c’est le nouveau petit nom de la friche industrielle de la Fonderie, qui ambitionne de devenir la nouvelle Silicon Valley à l’horizon 2020. Pour l’instant, tout reste à faire – à part, donc, l’application promotionnelle. Que dire, sinon que le slogan est vraiment mignon ? Géolocalisation aidant, la page d’accueil de l’application KM0 (consultée depuis la rédaction locale de L’Alsace , rue Schlumberger) nous accueille avec un tonitruant « Vous êtes à 1,4 km du centre du monde de l’innovation ». Ce sera encore mieux quand ce sera devenu vrai, non ?
Emmanuel Delahaye
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