top of page
Photo du rédacteurjlw68200

En direct sur internet /// Naissance d'une radio libre

« Nous avons les moyens de vous faire parler! ». La nouvelle radio MNE annonce clairement la couleur avec cette accroche iconoclaste. Au menu ce week-end : musiques & débats à la mulhousienne, ouverture sur le monde, possibilité pour chaque citoyen de participer à ce média alternatif.

Il était une fois en l’an 2000 un projet de radio qui ne trouvait pas de place sur la bande FM. Qu’à cela ne tienne, c’est l’immensité d’internet qui accueillera la première webradio mulhousienne, WNE, alias Warum Net Expérience. Pendant une semaine, des dizaines d’animateurs, musiciens, étudiants, bénévoles et autres personnages multimédia s’investissent 24 heures sur 24 pour signer la naissance d’un média alternatif en direct d’un Noumatrouff occupé nuit et jour. Cette radio différente connaîtra ensuite plusieurs vies, au gré des tribulations musicales de ses membres, basculant d’une énergie rock’n’roll à l’ancienne façon Fanfan à la révolution « Mulhouse city of the future » sous la férule de Mabuseki. La radio concentre désormais sa programmation sur la découverte de musiques vraiment nouvelles, la retransmission d’événements et de phénomènes acoustiques anormaux, sous forme de plateforme collaborative permanente en ligne. Une ligne musicale pointue est désormais clairement définie pour le plus grand bonheur des précurseurs bruitistes et des mangeurs de sons qui grattent les oreilles …

N’importe qui peut faire n’importe quoi

Aujourd’hui, dix ans plus tard, alors que WNE poursuit son cheminement musical underground, le besoin d’une nouvelle radio libre et locale, ouverte à tous, apparaît comme une nécessité démocratique. Une équipe réunissant anciens et gamins cogite un projet novateur s’inspirant de la liberté enthousiaste des premières radios associatives nées dans les années 80. La radio est baptisée MNE – Mulhouse Net Expérience -, un slogan agitateur est mis en avant, « la seule radio où n’importe qui peut faire n’importe quoi », un studio équipé est aménagé pour accueillir les créateurs sonores, les premières émissions apparaissent, débats culturels, talk-shows érotiques et musiques à tous les étages. Pour garantir l’accès de tous à cette plateforme populaire, la naissance de ce canal participatif est annoncée pour ce week-end des 28, 29 et 30 mai.

Engagez-vous au Stammala

La grille des programmes, mise à jour en permanence, regorge d’émissions dans tous les genres. « Engagez-vous » samedi à 14h permettra de découvrir le metteur en scène suisse Germain Meyer. « Stammala », vendredi et samedi à l’heure de l’apéro, est un moment de convivialité comme au bistrot, avec des invités qui réinventent Mulhouse. « Califourchons », aujourd’hui à 14h, établira un triplex transatlantique avec Cali en Colombie et la Californie de Didi. « Zenebou World » nous transportera à 20h30 au pays décoiffant d’Andy Warhol. Et les autres émissions visiteront toutes les contrées musicales, musiques électroniques de nuit avec « Freaky Crazy », chevauchées urbaines avec « Tribal Sound », petit déjeuner avec Céline B. et « Electroscope », rock garage avec DJ Bush, downtempo avec Devilla, ska, slam, rock progressif, hip hop … Toutes les musiques sont sur radiomne.com, et les autres aussi ! L’équipe organisatrice invite tous ceux qui souhaitent participer à ce projet à venir découvrir en direct cette nouvelle forme de radio libre, en écoutant les émissions « sur place ou à emporter ». Internet est un océan où toutes les initiatives sont possibles, et Mulhouse a bien droit à son média indépendant en ligne. Auditeur ou animateur, choisissez votre façon d’accompagner la naissance de ce bébé sonore. __ Y ALLER__ Naissance de radio MNE, en direct non-stop tout le week-end, à partir d’aujourd’hui midi jusqu’à dimanche soir. Fête des voisins ce soir à 18h. Rendez-vous au studio MNE 53 avenue Kennedy à Mulhouse. Tél. 03 89 33 11 11. Accès réservé aux membres, adhésion 1 € pour trois jours ou 10 € pour un an.

ECOUTER 24h/24 sur www.radiomne.com


(photo Marianne Maric)

(article paru dans le quotidien régional L’Alsace le 28 mai 2010 – www.lalsace.fr)


Comments


bottom of page