Henri-Meck : Facebook et la politique
Au lycée Henri-Meck, une classe de première économique et sociale (ES) a monté une émission de radio, lundi, sur le thème de Facebook. Les élèves étaient encadrés par l’association mulhousienne Old school.
Micro à la main, casque sur les oreilles, une dizaine de jeunes reporters déambulent dans les couloirs du lycée, en quête d’interlocuteurs à interviewer sur le thème de Facebook et son rôle politique. Pendant ce temps, un deuxième groupe se charge d’enregistrer les lancements et les animations. Un troisième s’occupe des jingle et de l’habillage sonore.
Le tout sous l’œil des membres de l’association mulhousienne Old School, chapeautée par Vanessa Viera, qui propose des ateliers d’éducation aux médias en milieu scolaire : « On leur a proposé une quinzaine d’angles autour de Facebook, ils ont choisi la politique ». Une façon d’aborder le réseau social en parlant d’autre chose que des habituels risques autour de la confidentialité. « L’idée, explique Rachel Nodinot, professeur d’économie, est de leur montrer que Facebook n’est pas seulement un lieu de divertissement. ll y a un aspect économique, social… Cet outil peut aussi être un moyen de diffuser des informations politiques ».
Se familiariser avec le journalisme
Un usage auquel les élèves ne sont pas encore vraiment habitués. Un rapide sondage fait ressortir que sur 34, aucun n’est abonné à des publications d’un parti politique. « On utilise plus le réseau pour partager des photos marrantes, s’échanger les cours ou des infos de dernière minute, du genre les profs absents, les contrôles… », explique Antoine en chuchotant, pour ne pas déranger un petit groupe qui réalise une interview par téléphone.
Dans le rôle du journaliste, Victor. À l’autre bout du fil, le président du conseil des résidents étrangers de Strasbourg, interrogé sur le rôle de Facebook dans les révolutions arabes. Un échange passionnant s’instaure. Passionnant, mais trop long pour une émission qui doit au total durer… 6 minutes, avec plusieurs interviews, des invités, des interventions en plateau. « Il faudra réécouter et ne garder que le meilleur », prévient Vanessa Viera.
L’exercice permet aussi aux élèves de se familiariser avec le journalisme, un métier qu’ils sont nombreux à vouloir exercer. Quel que soit le média dans lequel ils travailleront, ils garderont probablement toujours un œil sur Facebook, qui, ils l’ont compris, est bien plus qu’un simple divertissement.
par F.H., publié le 01/04/2012
(article paru dans les DNA www.dna.fr)
Les élèves ont eu un peu moins d’une journée pour réaliser une émission de radio. Photo DNA
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