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L'âme de l'Arsenal

Le quartier a vibré trois jours au rythme de concerts, d’expositions et d’animations de rue, grâce à « L’Arsenal fait sa loi » initié du collectif Old School.

Après que les foudres festives de samedi soir ont attisé la véhémence des Mulhousiens, les prolongations quant à elles se sont jouées presque en vase clos. Pourtant, si la revendication communautaire a souvent pour effet pervers le sectarisme des tranches de la population, le marché aux puces du quartier de l’Arsenal, dimanche matin, a, en revanche, embrassé les couleurs des diverses populations qui composent sa mosaïque, pour tendre à une poignée de passants des échantillons de cartes, livres, affichettes, poupées de porcelaine et divers autres bibelots. « Je viens du Sud, s’est exclamée Françoise, originaire du Languedoc-Roussillon, et je suis tombée amoureuse du quartier. Je retrouve la chaleur des villages méridionaux ». C’est dans un esprit de communion et de fraternité que les habitants ont joyeusement organisé leur traditionnel repas de quartier tandis que la chapelle Saint-Jean accueillait à son entrée arborée l’Atelier jeune public pour des séances de maquillage et de dessins pour enfants. Depuis deux jours, une pléiade d’artistes aux noms extravagants – DJ Guinguette, Thierry la Fonderie, Jujudoka, Please yourself, Novice, Hamid Vincent, Fat Fingers ou encore Horny Chicken Club – ont hanté la rue de l’Arsenal avec ses repères déviés et charmé les riverains sur des riffs de guitares, des solos de trompettes enamourés et des films projetés sur écran vidéo. Cependant, aucun représentant de la municipalité n’a jugé bon de figurer, en ce dimanche de 1er août, parmi toutes ces auras attablées autour du repas-débat à la fraîche concocté par l’ensemble du voisinage au coeur de la rue des Franciscains. « Il faudrait multiplier ces initiatives, affirme Jean, les gens penseraient à partager et à échanger, ça ferait diminuer la délinquance à Mulhouse ». Marc laisse entendre entre deux fourchetées de crudités – alors que Pascale Ott fait glisser ses doigts sur une électro-harpe pour le bonheur d’un maigre public massé dans la Chapelle St-Jean – que « le problème de la Ville pour piétonniser, c’est que les commerces se barrent. Il faut une attraction forte pour faire venir les gens, d’où une non piétonisation au détriment même de la volonté des habitants ». Heureusement, en définitive, que les collectifs Cobweb et Zanzib-r.org ont meublé, à coups de sculpture, d’images, de photo, de dessins et de démonstrations, les murs de pierre de la chapelle St-Jean.

Rafik Bouaziz

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Maquillage et dessins d’enfants pour un après-midi plus familial.

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Photos Rafik Bouaziz

Le repas-débat des habitants du quartier a nourri quelques idées fortes.


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