Suite aux mesures de confinement, la radio associative mulhousienne a fermé son studio mais les bénévoles ne rendent pas l’antenne. Un répondeur permet même aux auditeurs de diffuser leurs messages.
C’est depuis chez lui que Kenny Voegelin anime en ce moment la Lundinale, de 12 h 15 à 13 h 30, et introduit les chroniques enregistrées par les bénévoles. Photo DNA /Marie DEDEBAN
(article de Marie DEDEBAN paru dans le quotidien L’Alsace le 4 avril 2020)
« Le coronavirus stimule l’imagination et les échanges radiophoniques », peut-on lire sur le site de la radio MNE. Confinement oblige, la radio associative mulhousienne a dû fermer les portes de son studio. Mais la trentaine de bénévoles travaille d’arrache-pied pour continuer d’offrir du contenu diversifié à ses auditeurs. « La plupart font des émissions ou enregistrent des chroniques depuis chez eux, raconte Sylvain Freyburger, un des deux employés de l’association. Notre émission en direct, la Lundinale est même maintenue sous une nouvelle formule. » Plus d’invités, mais des enregistrements diffusés et introduits, toujours en direct, par Kenny Voegelin, responsable technique, bénévole lui aussi.
Des contraintes qui n’ont pas coupé l’élan créatif des bénévoles, bien au contraire. « Certains ont créé de nouvelles émissions, comme L’Alain Dinale Show qui parodie notre émission hebdomadaire, ou en reprennent des anciennes. » Le confinement signe par exemple le retour des « Tribulations », diffusées à présent trois fois par semaine, sous la forme d’un journal de bord du confinement. Radio MNE peut aussi compter sur la solidarité du réseau Radio Campus : tous les jours, la matinale de Radio Campus Dijon est diffusée sur l’antenne mulhousienne, ainsi que des émissions d’actualité venue de Radio Campus Lille. « La solidarité est réelle de base, là elle s’est accrue avec les circonstances. »
Un coup dur malgré tout
La fermeture des établissements scolaire a signé l’arrêt des ateliers pédagogiques, importante source de revenus pour la radio associative. Sylvain Freyburger, chargé de ces ateliers, se retrouve au chômage technique. « On avait aussi un gros partenariat avec le festival Motàmot , qui risque fort d’être annulé », regrette-t-il. Une situation qui fragilise financièrement l’association.
Un répondeur pour s’exprimer
Loin de se laisser abattre, Sylvain Freyburger se veut plein d’espoir. « Ce confinement c’est l’occasion de ressortir des archives, et pour nos auditeurs de se plonger dans nos podcasts. » Un moyen de réécouter les directs, en entiers ou par petits bouts, en faisant la vaisselle ou la cuisine par exemple. Un répondeur est également à la disposition des auditeurs. « L’idée de MNE c’est d’encourager les gens à s’exprimer. On en a besoin en ce moment. » Ceux qui le souhaitent peuvent donc laisser un message, pour partager leurs états d’âme, proposer une chanson ou rendre hommage à un être cher.
Pour la suite, Sylvain Freyburger espère que la radio MNE gardera certaines de ses nouvelles habitudes. « Par exemple dans la Lundinale, on privilégiait toujours le direct. Là on ne peut plus. On voit que l’on peut tout à fait diffuser des interviews enregistrées, pour des invités aux plannings chargés ou qui ne pourraient pas se déplacer. » Une bonne énergie qui donne de l’espoir.
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Retrouvez Radio MNE sur le 107.5 à Mulhouse, la DAB + et www.radiomne.com Podcast : www.mixcloud.com/radio-mne Répondeur des auditeurs : 03.89.33.13.13.
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